Salle des fêtes de Notre Dame de la Mer, un dimanche matin entre brouillard et pluie, sentiment décalé de se retrouver là sans une aile sur le dos pour aller voler.
Devant une salle silencieuse où flotte des effluves de café et pains au chocolat José Anselmo (aka Zey) nous propose de déterminer nos objectifs 2025.
Mais cocher la case 200km ou un vol de 5 heures ou 3x100km 3 jours de suite sans poser le pied par terre, serait trop facile.
Il s’agit de réfléchir au process qui peut nous amener à la performance.
On peut prendre de haut ces introspections à deux balles. Le parapente c’est facile ; ça bip tu tires d’un côté et tac ça monte puis toc tu vas tout droit et tu recommences. Après le record de l’année dernière ou il est parti d’ici, Honorin l’a écrit : on finit par s’ennuyer, surtout en plaine.
Et pourtant, inlassablement, nous rejouons la partie. Et elle se termine de la même façon : les pieds par terre et avec un sentiment de ratage ou de trop peu ou de j’aurai pu faire mieux ou de pourquoi les autres me passent au dessus de la tête. L’euphorie satisfaisante est rare.
Devant cette équipe concentrée (ou alors çà dort?) Zey insuffle un cheminement vers une réflexion.
On reconnaît le fin pédagogue : produire le raisonnement plutôt que l’imposer. J’ai presque envie de reprendre les maths avec ce prof.
Quelles sont les pistes pour briser la chaine de sous performance ? Se poser inlassablement la question du pourquoi, amener au conscient ce que nous cachons derrière les conditions, le pas de bol, le « j’ai suivi les copains » ou le « j’aurais du suivre ma propre option, je le savais » etc..
Toutes les excuses sont bonnes pour refouler ce que notre inconscient refuse de nous livrer.
Mieux vaut essayer d’identifier ses points forts pour optimiser ses zones de confort, switcher d’un état négatif vers le positif, il faut sortir des mauvais schémas.
A ce point, l’écoute des autres, le partage de l’introspection sont des outils efficaces.
Vous me parlerez de psychanalyse de groupe ? Peut être. L’intérêt du débat encadré c’est de ne pas dériver vers les logorrhées humidifiées à la bière du bar de l’apéro.
En fonction des thématiques choisies (monter mieux, l’impatience, le vol de groupe, les différents modes, les raisons du posé...) nous nous retrouvons en petits groupes pour évoquer ce qui nous semble faire écueil dans notre pratique et quelles seraient les pistes pour chasser ces démons.
Puis tous ensemble nous débriefons et Zey propose d’identifier les modes qui pourraient conduire à briser les chaines de mauvaises décisions. Bon çà devient un peu compliqué mais je décide de ne me laisser entrainer par la torpeur de ma pizza 4 saisons supplément curry de midi.
Si j’ai bien compris notre cerveau fonctionne avec plusieurs paliers. Dans un premier temps il interroge sa base de donnée pour induire une réaction avant tout déterminée par le vécu puis l’intention et l’émotion entrent en jeu pour conduire à une prise de décisions. C’est à ce point que nous devons intervenir pour guider l’intention avec les éléments de notre vécu.
Dans la difficulté on peut invoquer ses mantras pour s’efforcer de prendre du recul. « Mieux vaut mal monter que bien tomber » nous dit Damien.
Il faut enclencher le bon mode et ne pas hésiter à remettre en question nos décisions.
Par exemple je retiens : identifier les signaux de pertes de lucidité, de manque d’anticipation, travailler l’endurance de sa pile mentale, améliorer sa vision périphérique, choisir ses moments de relâchements et trouver des façons de temporiser, pff tout un programme.
Au final chacun doit s’atteler à cerner ses axes de travail et pratiquer les exercices nécessaires.
Le calendrier des SEP/ WEP est bien rempli et nous aurons besoin d’une belle saison pour mettre tout cela en pratique.
Merci à Sophie pour les tournées de café et de pizza, à la ligue pour le financement de cette journée et le club Thermique Francilien et la mairie de Notre Dame de la Mer pour le prêt de la salle.
Ecrit par Omg